mardi 29 novembre 2011

Montréel d'Éric Gauthier

Éric Gauthier, dont j'avais énormément apprécié "Une fêlure au flanc du monde" est de retour dans l'univers du roman avec "Montréel", le livre québécois le plus difficile à chercher sur Google! (Essayez, vous verrez, Google s'obstinera à vous corriger le titre en "Montréal")

Je viens de terminer ma lecture et je dois dire que je ne sais pas trop comment vous résumer ça... Voyez-vous, "Montréel", ça tient de la collision entre "Ghostbuster" et les "Chroniques du Plateau Mont-Royal". Trippant, mais vaste et complexe mettons!

Dans un univers parallèle où la magie naît des concentrations d'humains en un même lieu (et surtout de leurs souvenirs et échos emmaganisés par les structures), la ville de Montréel est hantée par les fantômes, mais douze ancres (ainsi qu'une montagne immunisée à la magie) assurent sa stabilité... Jusqu'à ce qu'un quartier tout entier disparaisse, habitants inclus! Cela va bouleverser toute la ville, mais plus particulièrement les trois personnages principaux, soit :

- Clovis Thériaud, un sympathique concierge, qui se fait confier une mission par un fantôme apparu chez lui au cours d'une nuit mouvementée.

- Léopold Sanschagrin, locataire de l'immeuble de Clovis et mage rebelle de son état, qui se retrouve mêlé à la mission de Clovis par la force des choses... et qui s'empresse d'entraîner le jeune concierge dans quelques autres affaires troubles histoire de faire bonne mesure.

- Oscar Martel, le nouveau président de la Commission d’urbanisme de Montréel, dont le prédécesseur est décédé depuis peu et qui se retrouve sur la ligne de front des fonctionnaires chargés d'élucider la disparition.

Le tour de force d'Éric Gauthier est de nous donner l'impression que, autour de ces trois personnages centraux, c'est bel et bien une ville entière qu'on voit s'agiter, se questionner, tourner en rond, chaque individu tentant de maintenir une vie normale malgré le quartier disparu, les habitants envolés et la peur, constante, que son immeuble soit le prochain à se volatiliser.

Évidemment, avec une histoire de cette envergure, le récit avance lentement, avec des moments où il nous semble à la limite de l'éparpillement. Cependant, tous les éléments finissent par trouver leur place dans cette vaste fresque et on referme le bouquin en souriant, avec l'intention de revenir de temps à autre visiter les avenues, bien alignées, de Montréel. Seul le personnage d'Oscar Martel demeurera, au final, dur à cerner... mais, bon, ce n'est pas très étonnant puisqu'il s'agit d'un politicien et que cet univers parallèle n'est pas si éloigné du nôtre! ;)

(Lecture 2011 #46)

5 commentaires:

Prospéryne a dit…

Non, mais, pourquoi tu dis que les politiciens sont durs à cerner? :P

Philippe-Aubert Côté a dit…

J'avoue que j'ai eu un faible particulier pour Oscar et Léopold -- surtout quand Oscar confie un "rapport à corriger" à un jeune enfant.

Gen a dit…

@Prospéryne : Ben le personnage est très bien fait : il ment, il joue double jeu, etc... Mais ça fait qu'on est jamais trop sûrs de ses véritables intentions et que la fin peut surprendre un peu... surtout une cynique comme moi! lol! ;)

@Phil : J'ai ADORÉ cette scène avec Oscar et le gamin! Et Léopold était fort sympathique, sauf lorsqu'il... a pis j'en dis pas plus! ;)

Isabelle Lauzon a dit…

Ouf! Gen, j'avais peur que ta critique et les commentaires me dévoilent le punch... Mais non! Merci les copains, je ne l'ai pas encore lu! Mais ce sera mon prochain je pense... ;)

Gen a dit…

@Isa : C'est pas un roman à punch, alors ça aurait été dur de résumer cette histoire là! lol! En fait, mon billet est un raccourci du résumé officiel, c'est tout dire! hihihihihi